Fleur de passiflore

Marie est mon infirmière. Deux fois par jour, matin et soir elle passe du temps à mon chevet.

Au départ, c'est pour me brancher à mon alimentation nocturne qui perdure mais depuis mon retour de chirurgie, sa polyvalence m'est plus que nécessaire. En effet, c'est elle qui comme je l'avais décris précedemment s'est chargé héroiquement de ma cicatrisation et surtout de mon nombril. Ensuite, les jours où le moral est baisse suite à l'amélioration très timide, elle devient pas psy sachant son expérience aux chevets de malade, elle a toujours les mots que je dois entendre. Depuis quelques jours, avec la démarche que je peux difficilement modifier ( c'est à dire comme une mamie de çà ans qui a planté des haricots toute sa vie ) je souffre et le mot n'est pas trop fort de mon dos. Mon pauvre dos n'est plus qu'une contracture...Et bien ma petite Marie s'attaque à mon dos et pas spécialement en douceur les massages, plutôt vigoureux les massages pour ma frêle infirmière ( en apparence ) Elle ne ménage jamais ni son temps, ni son énergie. Merci Marie d'être sur mon chemin.

Chaque journée est constituée d’une foule de petits instants et contient des défis, mineurs ou majeurs. Notamment celui de faire en sorte de se sentir bien tout en demeurant totalement présent.

Et c’est vrai si j’ai réussi mon défi personnel : celui de prendre ma place dans chaque instant et de faire au mieux de chaque situation tout en veillant à la qualité de ma journée, de mon ressenti et de mon vécu. En effet, si l’on est honnête avec soi, il est possible de se positionner quand quelque chose ne va pas, d’économiser ainsi sa force et son énergie étant donné que les systèmes de défense n’ont pas besoin de s’activer, et de revenir à plus de délicatesse et de douceur.

C'est une autre force à développer davantage de façon à moins se déporter vers de la nervosité ou de la dureté, pour ne pas créer de séparation : pour rester uni. Je peux donc avouer qu’il y a des choses qui ne vont pas mais que je vais bien. Alors tout est déjà plus simple. Il faut une force extraordinaire pour afficher un large sourire alors que l'on n’a pas fait face à une difficulté et que donc on n’a pas pu faire un choix – poser une action - qui va permettre que les choses s’arrangent. Nous devons être vigilants pour être réellement bien.

Je finis ce blog aujourdh'ui en donnant des nouvelles de ma fille Laetitia qui passe des vacances en ce moment avec son mari et ses 2 fifilles près de Bordeaux. Elle va au mieux, les dernières analyses étaient très encourageantes.

Mille baisers à toutes et tous avec le magnifique Plumbago

Ode à Marie

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